Le désert tunisien
- Caroline Debons
- 20 mars
- 3 min de lecture
4 jours en immersion dans le désert tunisien et découverte des environs
J’ai passé plusieurs jours en Tunisie accompagné d'Imed, mon guide, qui m’a fait découvrir son pays et surtout ce qui l’anime : le désert. Né dans ces vastes étendues, il a toujours vécu à proximité et m'a transmis, tout au long du séjour, sa passion pour cette immensité silencieuse et envoûtante.

Après avoir atterri à Djerba, j’ai pris la route vers Douz, la porte du désert. Plus on s’éloigne de la ville, plus le paysage se transforme : les montagnes succèdent aux plaines infinies, où l’on sent déjà l’appel du désert. L’air change, le temps semble ralentir, comme une invitation à l’humilité face à cette nature brute et majestueuse.
1e nuit dans le désert....

Je suis arrivée au coucher du soleil, un spectacle féérique dont je ne me lasse jamais. Les teintes du ciel se fondaient dans le sable doré, créant un tableau à couper le souffle.
Première nuit dans le désert : il fait frais, mais la chaleur du feu et les discussions autour du thé à la menthe complété d’un chuia de sucre comme on dit ici…. réchauffent l’atmosphère. Edy, notre chamelier, nous a rejoint pour ces quelques jours. Il retrouve Imed avec joie, les échanges fusent, ponctués d’éclats de rire. Je les observe, sans toujours comprendre leur langue, mais je me laisse bercer par le rythme de leurs voix. Peu à peu, je me détends et je respire…
PS : Un chuia = 1/3 de sucre et 2/3 de thé... autant dire beaucoup de sucre...
Debout avec le lever du soleil, ma première nuit… pas trop mal.: j’ai cru être écrasée par des dromadaires, emportée par le vent, ensevelie sous le sable… tout va bien, tout cela n’était que des mirages. La nuit prochaine sera meilleure.
Au petit matin, surprise au petit-déjeuner : un pain tout frais, cuit dans le sable par Edy, qui se révèle être un véritable couteau suisse du désert. Si je m’attendais à ça ! On défait le camp, on charge les dromadaires et c’est parti pour quelques heures de marche.

À ma grande surprise, marcher dans le désert est plus facile que je l’imaginais. Je pensais devoir lutter comme dans de la poudreuse, mais le sable porte nos pas. Edy nous guide, il connaît chaque dune comme sa poche. Moi, en revanche, j’ai l’impression que tout se ressemble et je n’ose pas trop m’éloigner, de peur de perdre mes repères. Une petite angoisse monte en moi les premières heures, tout est pareil, pas de montagne, pas d’eau ni d’arbre et cela à perte de vue. Mais au fil des heures, je m’habitue et je savoure.

On marche en silence, pas que nous ne voulions pas parler, mais une tempête de sable rend notre avancée et communication difficile. Je dois puiser dans mes ressources intérieures, garder son calme, maîtriser son mental et ses pensées, se recentrer…. Finalement marcher dans le désert, c’est être en posture de yoga tout le temps : être dans l’instant présent sans passé ni futur, une posture d’ancrage et une observation consciente de soi mais également du paysage qui change et de l’horizon qui se redessine à chaque pas. Le désert impose le silence et la présence à soi.
Mais aussi les échanges, les rencontres avec ces nomades qui ouvrent leur coeur pour nous permettre de pouvoir sentir du bout de nos doigts cette énergie particulière qu'ils aiment tant.
Après plusieurs jours, l’idée de quitter cet endroit me semble déjà impensable. Je me sens comme un poisson dans l’eau… ou plutôt comme un dromadaire dans le désert. Revitalisée, rechargée, pleine d’énergie. Et déjà impatiente d’y retourner. Peut-être avec toi, qui me lis et à qui j’ai donné envie de me rejoindre pour une immersion bien-être dans le désert du Sahara.
Suite.... soon...
Merci à mes Imed et Edy pour ces moments magiques.... Et aux dromadaires si précieux...

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